II-
Impacts sur le cerveau
Pour
pouvoir comprendre comment fonctionnent les anxiolytiques
benzodiazépines sur le cerveau, il faut d'abord avoir quelques bases
sur le fonctionnement de cet organe plutôt complexe du corps humain.
Le
cerveau est le principal organe du système nerveux central avec la
moelle épinière. Il est situé dans la boîte crânienne, on parle
alors d'encéphale car ce terme désigne l’intérieur de la boîte
crânienne. Il est séparé en deux hémisphères : le gauche et
le droit qui contrôlent chacun une partie du cerveau différente,
bien que l'hémisphère droit contrôle la partie gauche du corps
humain et vice versa. Chacun est séparé en quatre lobes distincts.
Les
lobes frontaux sont les parties les plus développées chez les
humains. Ils sont responsables de la coordination motrice volontaire,
c'est cette partie du cerveau qui envoie des informations aux muscles
sous forme de messages nerveux. Mais ces deux parties servent aussi
pour le raisonnement, la mémoire, la pensée : c'est en quelque
sorte le siège de la personnalité.
Les
lobes pariétaux, eux, nous permettent de nous situer grâce à des
données spatio-temporelles, ils ont un rôle important dans
l'intégration des modalités sensorielles (toucher, vision,
audition). Ces lobes sont chargés de la perception dans l'espace; sans ces lobes, nous aurions aussi beaucoup de mal pour écrire et
lire, donc comprendre un langage.
Les
lobes temporaux ont une très grande importance cognitive : le
lobe temporal droit étant plus sollicité pour la mémoire visuelle,
alors que le lobe gauche sert pour la mémoire verbale. Ces deux
lobes ont une fonction non négligeable comprenant la mémoire,
l'audition – ils nous permettent de capter la tonalité des sons
entendus - , le langage et la perception de formes compliquées.
Les
lobes occipitaux sont le centre de décodage de l'information
visuelle notamment grâce à leur cortex visuel à leur extrémité :
les formes, les couleurs, les mouvements sont décodés ici. Et
grâce aux fonctionnalités des autres parties de l'encéphale, le
cortex visuel nous est utile pour reconnaître ou identifier ce qui
nous entoure.
Seulement
ce n'est pas aussi simple que cela, il faut maintenant voir comment
le cerveau reçoit ces informations du corps entier. C'est ici
qu'entre en jeu le système nerveux périphérique caractérisé par
les nerfs. Ces nerfs envoient des messages nerveux au cerveau sous
forme de signaux chimiques. Le cerveau étant constitué de cent
milliards de neurones, les cellules du cerveau, et chacune est
capable de créer dix milles connections avec les neurones voisins...
ce qui fait beaucoup !
La
structure d'un neurone pourrait faire penser à celle d'un arbre.
Il
reçoit des messages nerveux des autres neurones par les dentrites
qui ont créé les connections. L'information est ensuite transmise
dans le corps cellulaire, puis dans l'axone qui transmet alors lui
aussi l'information à d'autres neurones. Le message se transmet sous
forme d'impulsion électrique jusqu'à ce qu'une terminaison de
l'axone rencontre la dentrite voulue. Le message nerveux alors
contenu dans des neuromé-diateurs ou neurotransmetteurs est « vidé »
dans la synapse – un espace vide entre une terminaison d'axone et
une dentrite. Les molécules libérées, entre 1000 et 2000 en
moyenne, partent alors à la recherche de leur récepteur ou
neuromédiateur attribué. Ainsi selon la nature du
neurotransmetteur, le récepteur recevra soit un potentiel
inhibiteur – qui ralentit le fonctionnement cérébral -, soit un
potentiel excitateur.
Les
neuromédiateurs sont alors nettoyés ou recyclés par une cellule
gliale qui empêche que le stimuli, produit par les molécules, se
reproduise à l'infini. Cependant, chaque neurone n’émet qu'une
seule sorte de neuromédiateurs, c'est donc pour cela que les
différentes parties du cerveau servent à des choses différentes.
Et les principaux sont la sérotonine qui agit sur l'humeur et
l'anxiété, elle est appelée la « molécule du bonheur » ;
la dopamine qui en quelque sorte motive des zones du cerveau ;
ou encore le récepteur gamma-aminobutyrique
(GABA) qui est le principal
récepteur inhibiteur.
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