mardi 20 janvier 2015

II- Impacts sur le cerveau
         Pour pouvoir comprendre comment fonctionnent les anxiolytiques benzodiazépines sur le cerveau, il faut d'abord avoir quelques bases sur le fonctionnement de cet organe plutôt complexe du corps humain.

         Le cerveau est le principal organe du système nerveux central avec la moelle épinière. Il est situé dans la boîte crânienne, on parle alors d'encéphale car ce terme désigne l’intérieur de la boîte crânienne. Il est séparé en deux hémisphères : le gauche et le droit qui contrôlent chacun une partie du cerveau différente, bien que l'hémisphère droit contrôle la partie gauche du corps humain et vice versa. Chacun est séparé en quatre lobes distincts.





Les lobes frontaux sont les parties les plus développées chez les humains. Ils sont responsables de la coordination motrice volontaire, c'est cette partie du cerveau qui envoie des informations aux muscles sous forme de messages nerveux. Mais ces deux parties servent aussi pour le raisonnement, la mémoire, la pensée : c'est en quelque sorte le siège de la personnalité.







Les lobes pariétaux, eux, nous permettent de nous situer grâce à des données spatio-temporelles, ils ont un rôle important dans l'intégration des modalités sensorielles (toucher, vision, audition). Ces lobes sont chargés de la perception dans l'espace; sans ces lobes, nous aurions aussi beaucoup de mal pour écrire et lire, donc comprendre un langage.






Les lobes temporaux ont une très grande importance cognitive : le lobe temporal droit étant plus sollicité pour la mémoire visuelle, alors que le lobe gauche sert pour la mémoire verbale. Ces deux lobes ont une fonction non négligeable comprenant la mémoire, l'audition – ils nous permettent de capter la tonalité des sons entendus - , le langage et la perception de formes compliquées.






Les lobes occipitaux sont le centre de décodage de l'information visuelle notamment grâce à leur cortex visuel à leur extrémité : les formes, les couleurs, les mouvements sont décodés ici. Et grâce aux fonctionnalités des autres parties de l'encéphale, le cortex visuel nous est utile pour reconnaître ou identifier ce qui nous entoure.



         Seulement ce n'est pas aussi simple que cela, il faut maintenant voir comment le cerveau reçoit ces informations du corps entier. C'est ici qu'entre en jeu le système nerveux périphérique caractérisé par les nerfs. Ces nerfs envoient des messages nerveux au cerveau sous forme de signaux chimiques. Le cerveau étant constitué de cent milliards de neurones, les cellules du cerveau, et chacune est capable de créer dix milles connections avec les neurones voisins... ce qui fait beaucoup !
         La structure d'un neurone pourrait faire penser à celle d'un arbre.
  
         Il reçoit des messages nerveux des autres neurones par les dentrites qui ont créé les connections. L'information est ensuite transmise dans le corps cellulaire, puis dans l'axone qui transmet alors lui aussi l'information à d'autres neurones. Le message se transmet sous forme d'impulsion électrique jusqu'à ce qu'une terminaison de l'axone rencontre la dentrite voulue. Le message nerveux alors contenu dans des neuromé-diateurs ou neurotransmetteurs est « vidé » dans la synapse – un espace vide entre une terminaison d'axone et une dentrite. Les molécules libérées, entre 1000 et 2000 en moyenne, partent alors à la recherche de leur récepteur ou neuromédiateur attribué. Ainsi selon la nature du neurotransmetteur, le récepteur recevra soit un potentiel inhibiteur – qui ralentit le fonctionnement cérébral -, soit un potentiel excitateur.


         Les neuromédiateurs sont alors nettoyés ou recyclés par une cellule gliale qui empêche que le stimuli, produit par les molécules, se reproduise à l'infini. Cependant, chaque neurone n’émet qu'une seule sorte de neuromédiateurs, c'est donc pour cela que les différentes parties du cerveau servent à des choses différentes. Et les principaux sont la sérotonine qui agit sur l'humeur et l'anxiété, elle est appelée la « molécule du bonheur » ; la dopamine qui en quelque sorte motive des zones du cerveau ; ou encore le récepteur gamma-aminobutyrique (GABA) qui est le principal récepteur inhibiteur.

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